CONSEILS AUX ENTREPRISES NÉERLANDAISES QUI SOUHAITENT RECRUTER EN BELGIQUE

Chez M18 Executive Search, nous travaillons souvent avec des entreprises néerlandaises qui cherchent à recruter en Belgique. Et en tant que Néerlandais ayant plus de 20 ans d’expérience sur le marché belge du recrutement, je comprends mieux que quiconque leurs questions et leurs préoccupations.

Depuis, nous avons pu conseiller de nombreuses entreprises néerlandaises et j’ai pensé qu’il était temps de partager ces expériences avec un public plus large, c’est-à-dire avec vous !

Voici donc nos 7 conseils et astuces que toute entreprise néerlandaise “vierge de Belgique” devrait prendre en compte lorsqu’elle recrute du personnel en Belgique :

1) La confusion des langues à Babylone

  • Les gens pensent généralement que le flamand et le néerlandais sont la même langue, mais ce n’est pas le cas. Les Belges/Flamands et les Néerlandais peuvent généralement se comprendre, mais les différences sont bien plus nombreuses qu’il n’y paraît à première vue. Non seulement l’accent et le dialecte, mais aussi l’utilisation des mots et la structure des phrases sont différents ;
  • Le Flamand/Belge moyen est plus modeste et diplomatique dans sa manière de communiquer, tandis que le Néerlandais moyen communique de manière plus ferme et plus directe. La plupart des Belges sont donc moins explicites et ne disent pas toujours les choses telles qu’elles sont.

Conseil n° 1 Ecoutez et observez attentivement votre candidat belge pendant l’entretien avant de commencer à lui “vendre” le poste. Et une fois que le candidat sélectionné a commencé, soyez ouvert à son opinion sur le marché et la mentalité belges au lieu d’imposer le point de vue néerlandais (croyez-moi, j’ai dû apprendre cela aussi,…).

2) Différences régionales

  • La Belgique est divisée en 3 régions : La Flandre, la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) et la Wallonie (ainsi que la communauté germanophone). Il existe une grande différence de mentalité et de langue entre ces régions. Cela signifie que lorsque vous démarrez votre entreprise sur le marché belge, vous devez savoir quelle région est la plus importante afin de recruter en conséquence. Par exemple, si vous cherchez une personne qui ne travaillera qu’en Flandre, recherchez un candidat qui parle couramment le flamand. Toutefois, si vous choisissez de cibler l’ensemble du marché belge, le bilinguisme (flamand-français) est une exigence.
  • Même au sein de la Flandre, il existe de grandes différences entre les provinces. Les Flamands occidentaux, par exemple, sont des entrepreneurs, mais peuvent être considérés comme plus fermés par les habitants d’autres provinces. Les Anversois sont considérés comme directs et sûrs d’eux, les Limbourgeois comme très amicaux et faciles à vivre,… Je vous recommande de tenir compte de ces différences lorsque vous choisissez un emplacement spécifique pour votre succursale belge. Là encore, ces différences de personnalité sont subtiles mais peuvent faire la différence.

Deuxième conseil Soyez très attentif à la “compatibilité culturelle” au sein de votre équipe. Et si vous embauchez des vendeurs, veillez à prendre des “locaux” de la région concernée.

3) Mobilité/flexibilité

  • La Belgique est un véritable pays de transit, les routes sont donc encombrées et les embouteillages sont (malheureusement) la norme. C’est pourquoi le Belge moyen ne souhaite pas habiter trop loin de son lieu de travail. C’est pourquoi, chez M18 Executive Search, avant d’approcher un candidat, nous vérifions son lieu de résidence. Il y a peu de chances que quelqu’un veuille passer 2 à 3 heures par jour dans sa voiture (à moins d’être autorisé à travailler à domicile quelques jours par semaine).
  • L’expression “sous le clocher” est bien connue en Belgique. La plupart des Belges sont attachés au village ou à la ville où ils sont nés et ont grandi. Leur famille et leurs amis y vivent toujours et c’est ainsi qu’ils maintiennent leur vie sociale. De plus, ce filet de sécurité sociale est utile pour les couples avec de (jeunes) enfants. C’est pourquoi la plupart d’entre eux ne veulent pas déménager pour travailler.

Troisième conseil Choisissez le bon emplacement lorsque vous créez votre entreprise en Belgique. Tenez compte non seulement de la région, mais aussi de l’accessibilité (c’est-à-dire à proximité de la gare,…). Offrez à vos employés des horaires flexibles et des possibilités de travail à domicile. Sachez que la plupart des gens préfèrent changer d’emploi plutôt que de déménager.

4) Système gouvernemental

  • La Belgique a un gouvernement fédéral qui organise certaines choses au niveau national. Ce gouvernement est dirigé par le “premier ministre”. La plupart des taxes sur les entreprises, par exemple, sont réglementées au niveau national. Il y a peu de différences entre les régions dans ce domaine.
  • Outre le gouvernement fédéral, chacune des trois régions dispose de son propre gouvernement, avec son propre cabinet et son propre premier ministre. L’emploi, par exemple, est organisé au niveau régional et la législation sociale diffère donc d’une région à l’autre. Chaque région dispose donc de son propre service de l’emploi : le VDAB en Flandre, le FOREM en Wallonie et ACTIRIS dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Conseil n° 4 Avant de créer votre entreprise, renseignez-vous bien sur les avantages et les inconvénients de chaque région, puis utilisez les services de l’emploi appropriés.

5) Paquet salarial

  • Des impôts sur le revenu élevés entraînent des coûts de main-d’œuvre élevés : La Belgique a l’un des coûts du travail les plus élevés d’Europe. Cela est dû en partie à la forte courbe de progressivité qui permet même aux personnes ayant des salaires relativement modestes d’atteindre rapidement le niveau d’imposition de 50 %. Ces dernières années, le gouvernement fédéral a pris un certain nombre de mesures visant à augmenter le salaire net et à réduire la charge pesant sur le travail, mais la Belgique conserve des coûts de main-d’œuvre relativement élevés.
  • Complexité : en raison des impôts sur le revenu élevés, le gouvernement belge a créé de nombreux avantages supplémentaires pour les travailleurs qui ne sont pas imposés à 50 %. Les avantages sont donc nombreux et différents de ceux des Pays-Bas.

Conseil n° 5 Il est préférable d’être bien informé à l’avance par votre comptable/conseiller fiscal (belge). Travaillez avec un secrétariat social qui peut vous aider dans la gestion de vos salaires.

6) Travailler à temps partiel

  • Le travail à temps partiel n’est pas aussi bien établi en Belgique qu’aux Pays-Bas, où les hommes et les femmes peuvent travailler trois jours par semaine tout en menant une carrière.
  • En général, les Belges sont sérieux et travailleurs, et consacrent beaucoup de temps à leur travail. En Belgique, on pense encore parfois à tort que les personnes qui travaillent à temps partiel sont moins engagées dans leur carrière.
  • Ceux qui choisissent de travailler à temps partiel subissent des désavantages financiers tels que des salaires bruts plus faibles, moins de sécurité sociale (et donc moins d’allocations en cas de chômage), une pension plus faible, moins d’assurance maladie (ils doivent payer un supplément pour compenser) et moins de congés (ceux-ci sont calculés sur une base horaire).
  • Il convient de noter que, sur un marché du travail tendu, cette tendance se modifie progressivement.

Conseil 6 Appliquez votre vision néerlandaise du travail à temps partiel à votre entreprise. Il vous aidera à différencier votre entreprise et à attirer les talents !

7) Marché du travail tendu

  • Tant en Belgique qu’aux Pays-Bas, le marché du travail connaît actuellement une pénurie de personnel qualifié.
  • Entre les années 1970 et aujourd’hui, la population belge a augmenté de 18 % (de 9,6 millions à 11,4 millions), tandis que la population néerlandaise a augmenté de 26 % (de 13,6 millions à 17,2 millions). Il en résulte une pénurie de main-d’œuvre encore plus importante en Belgique.
  • La Belgique est un pays trilingue et tout le monde ne parle pas deux des trois langues. Cela réduit les chances de trouver l’employé le plus approprié.

Septième conseil Ce conseil s’adresse à toute entreprise étrangère qui tente d’attirer les bons employés en Belgique :

Soyez flexible, donnez à votre équipe des défis et de la liberté, impliquez-la dans vos décisions, respectez ses différences culturelles et assurez-lui les meilleures conditions de travail possibles. Ceci, combiné à un package salarial correct et optimisé, garantit des employés motivés qui vous aideront à atteindre les objectifs de votre entreprise.

Et notre dernier conseil…

Une fois que vous aurez trouvé le bon candidat, n’attendez pas trop longtemps, car de nombreuses autres entreprises sont prêtes à recruter de tels talents !

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations, ou si vous recherchez des talents ou des cadres en Belgique, n’hésitez pas à nous contacter (+32 3 242 0900 ou info@m18.be).

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