La pertinence sociale de Kazerne Dossin est importante pour moi. En outre, de nombreux aspects de ma carrière se sont rejoints dans ce rôle. En combinant les deux, j’ai été intéressé par le poste vacant de directeur de Kazerne Dossin. La contestation passée dans les médias m’a rendu prudent. Pendant la procédure, j’ai longtemps envisagé la vacance comme une option. Intuitivement, pourtant, cela m’a semblé être la bonne chose à faire.
J’ai trouvé que le processus de candidature à M18 était bon et assez informel : j’aime ça. L’approche était ouverte et tout était négociable. La procédure s’est articulée autour d’entretiens ; il n’y a pas eu de procès séparé, et ce n’était d’ailleurs pas nécessaire. Je regrette que tout ait dû se passer en ligne à cause de Corona. Il en résulte un sentiment étrange. M18 est bon pour le suivi, les entretiens étaient intéressants, le suivi est bon. Il s’agit d’un processus centré sur les personnes qui ne s’est pas arrêté après le recrutement.
La décision de dire oui a été principalement basée sur mon intuition, car je ne disposais pas de toutes les informations pertinentes. Cependant, j’ai obtenu le plan d’action pour les années à venir à la fin. La question s’est alors posée : soit j’essaie d’être à la hauteur, soit je m’en éloigne. Une décision crée une nouvelle réalité.
En discutant avec Kazerne Dossin, j’ai constaté qu’il y avait eu une crise. Les gens semblaient presque hésiter à s’engager. Par ailleurs, nous devons encore travailler sur un climat de confiance. Kazerne Dossin est un lieu délicat : il nécessite des soins et une ouverture suffisante. J’espère être la bonne personne pour travailler sur la mission.
Le premier jour, j’étais dans l’expectative. C’était également le premier jour (1er juin) où le musée a été autorisé à rouvrir ses portes après le premier confinement, un nouveau départ pour l’organisation également. En fait, j’ai commencé à travailler en mai, après l’annonce officielle. À partir d’une stratégie de presse délibérée, nous devions communiquer rapidement et stratégiquement.
Deux personnes clés de l’organisation qui avaient trouvé un autre emploi ont annoncé leur départ au cours de la première semaine de travail : le responsable de la communication et le responsable des opérations pédagogiques. Leur départ m’a obligé à réajuster les plans et à m’impliquer fortement dans l’organisation interne. Cela a bien fonctionné. Aujourd’hui, nous avons nommé une équipe de cadres intermédiaires entièrement nouvelle, composée de personnes compétentes. Entre-temps, j’ai moi-même occupé divers postes (service éducatif, communications, tâches RH,…). Un peu trop d’énergie y a été consacrée, mais il n’y avait rien à faire.
Par ailleurs, mes six premiers mois se sont déroulés en grande partie comme prévu. Nous pouvons désormais aborder diverses questions en toute confiance, car nous savons que l’équipe est en mesure d’assurer un suivi adéquat. Les équipements TIC étaient obsolètes ; nous sommes en train de mettre en place des logiciels qui permettent aux gens de mieux travailler ensemble. Entre-temps, j’ai parlé à quelques personnes dans le domaine et j’ai écrit un article sur l’approche du musée. Il faut espérer qu’il y aura plus de temps et d’espace pour ce type d’activité à l’avenir.
Maintenant que j’ai un peu plus d’ancienneté, les défis de mon travail sont toujours aussi importants. Le plus grand défi reste d’ordre politique : j’aimerais qu’un programme de “bonne gouvernance” soit mis en place.
Enfin, quelques commentaires pour M18, votre processus de recrutement était agréable, informel, fin, ouvert, orienté vers les personnes et transparent.